« Mémoire des mots : « traces » et « marques » de l’expérience coloniale esclavagiste dans les sociétés marronnes businenge du Surinam en Guyane française »
Résumé
La thématique de cet article a fait l’objet d’une approche partielle lors d’une communication au cours des Journées des Lettres et de l’histoire (2014) du campus du Camp Jacob (DPLSH) et lors de la Journée de commémoration nationale organisée par le groupe de recherche GRENAL-GRILAUP/CRESEM de l’Université de Perpignan Via Domintia (2015). L’article étudie ici les continuités et/ou les discontinuités des héritages du monde de la plantation esclavagiste (de la seconde moitié du XVIIe siècle jusqu’à 1863) dans les sociétés businenge d’aujourd’hui. Il s’appuie, d’une part, dans une perspective historique, sur un corpus de données linguistiques, voire sociolinguistiques ; d’autre part, sur l’histoire matérielle, culturelle et des représentations dans le but de reconstituer une archéologie de la culture des Marrons businenge de la vallée du Maroni-Lawa et du Tapanahoni, en dévoilant les strates accumulées et façonnées au sein de l’univers des plantations des XVIIe et XVIIIe siècle ainsi que celles héritées de l’Afrique de l’Ouest.