Le monde devient complexe, « immonde » et sans limites pour paraphraser le titre du livre de JP Lebrun . Nous faisons face à plusieurs crises : écologiques, économiques, sanitaires, sociales et nous nous trouvons dans la situation paradoxale où l’impératif d’aller toujours plus vite, de consommer toujours davantage nous a amené, ainsi qu’une grande partie de la société mondiale, au point de rupture. Nous devons répondre à ces enjeux majeurs. Mais ce dont nous avons besoin se situe au-delà de la « transformation » : c’est une métamorphose, des métamorphoses. Lorsqu’une partie de la réponse, voire de la question elle-même est de l’ordre du devenir de l’homme, du vivant et de notre monde, avant de devenir le cahier des charges de solutions technologiques, alors l’art et le design ne peuvent-ils pas constituer un élément tangible et stratégique voire une ouverture ? Quelle partition l’art et le design pourraient-ils jouer auprès de la science et au cœur de l’industrie dans cette ère hyper-technologique ?