Peindre à Shanghai
Résumé
Quand je séjourne à l'étranger, je cherche toujours à faire des photos sur des sujets peu connus ou quelquefois difficiles d'accès : industrie en Algérie ou en Bulgarie, sucreries à l'Ile Maurice, usines automobiles au Japon, en Corée et aux États-Unis, etc. Autant d'images déposées à l'agence de photos qui hébergeait ma production avant la généralisation du numérique qui a fait disparaître ce type de diffusion des photos. J'ai conservé cette curiosité pour ce qui n'est pas tout à fait commun quand je voyage. Une amie artiste m'avait fait part de l'effervescence des artistes peintres dans les friches industrielles de Pékin et de Shanghai : pourquoi ne pas traiter ce sujet éminemment attrayant à un moment où l'Occident découvrait la peinture chinoise contemporaine, au tournant des années 2000. Les autorités de Shanghai ont transformé, à la fin des années 1990, l'usine mécanique n° 8 en un vaste centre artistique accueillant des peintres soutenus financièrement par la puissance publique. Rapidement, dans les interstices de cette usine qui s'apparente à une petite ville avec ses rues, ses arbres, ses placettes, une myriade de peintres indépendants ont installé leurs ateliers
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