De la pratique de l’équitation au métier ? La passion pour les chevaux mise à l’épreuve en baccalauréat professionnel « Conduite et gestion de l’entreprise hippique » (CGEH) - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2023

De la pratique de l’équitation au métier ? La passion pour les chevaux mise à l’épreuve en baccalauréat professionnel « Conduite et gestion de l’entreprise hippique » (CGEH)

Résumé

A partir d'une enquête en cours portant sur les orientations dans plusieurs filières de l'enseignement agricole, cette communication se propose de saisir la manière dont les élèves formé.es dans le baccalauréat professionnel "conduite et gestion de l'entreprise hippique" (CGEH) se projettent dans les métiers auxquels préparent la formation. La pratique de l'équitation est une condition d'accès à ce baccalauréat. En effet, l'entrée dans la formation est soumise à la réussite de tests de sélection qui nécessitent une certaine maitrise technique de l'équitation et une endurance physique. Il s'agit de la seule formation en lycée agricole qui fait l'objet d'une telle sélection rendant nécessaire la pratique antérieure de l'équitation. L'équitation est présentée comme une passion par la quinzaine d’élèves de seconde AH (Activités hippiques) et de terminale CGEH (conduite et gestion de l’entreprise hippique) interrogé.es dans le cadre de cette étude. Ce discours est partagé par les enseignant.es techniques et les professionnel.lles qui sont interrogé.es au cours d'entretiens semi-directifs. Toutefois, l'expérience de cette formation conduit les élèves à questionner voire à remettre en cause leur projet initial qui était de reconvertir leur passion pour l'équitation en un métier. Les résultats de l'enquête font apparaître que cette volonté de concilier sa passion avec son futur métier se réduit voire disparaît au cours de la formation en raison des expériences scolaires et professionnelles des élèves. Certaines expériences scolaires et professionnelles participent, en effet, à éloigner les élèves de ce projet initial. Dans ces expériences au lycée agricole et dans les stages en centre équestre, plusieurs facteurs s’avèrent déterminants pour saisir cette mise à l’épreuve de leur projet professionnel initial : l’apprentissage technique de l’équitation au lycée, la question de la prise en compte du bien-être animal, la monospécialisation de la formation, les rapports entre élèves, l’expérience de stage, l’usage des corps et la dimension entrepreneuriale de la formation. Cette mise à l’épreuve du projet professionnel consistant à transformer sa passion en métier est aussi liée à la reconnaissance de ce baccalauréat par le milieu professionnel ; ce diplôme ne permet pas d'envisager, le plus souvent, le métier qui intéresse les élèves sans poursuite d'études. Les élèves qui se projettent dans ce milieu se voient avant tout dans le monitorat d'équitation dont l'accès est soumis à l'obtention d'un autre diplôme, le BPJEPS.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04329043 , version 1 (07-12-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04329043 , version 1

Citer

Joachim Benet Rivière. De la pratique de l’équitation au métier ? La passion pour les chevaux mise à l’épreuve en baccalauréat professionnel « Conduite et gestion de l’entreprise hippique » (CGEH). 10e congrès de l'Association française de Sociologie (AFS) « Intersections, circulations », Association française de Sociologie – AFS, Jul 2023, Lyon, France. ⟨hal-04329043⟩
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