Si le psi existait, ça se saurait ! Défiances et préjugés quant à l’étude scientifique du paranormal
Résumé
Introduction :
On rencontre fréquemment dans les échanges sur la parapsychologie l’affirmation selon laquelle « Si le psi existait, ça se saurait ». Dans la continuité d’une étude sur la compréhension de la parapsychologie par le public, nous décortiquons ce qui nous semble être certains présupposés sous-jacents à cette affirmation.
Méthodes :
Une échelle de 26 items a été élaborée pour interroger les représentations de la parapsychologie et a été administrée à 55 personnes recrutées par une annonce diffusée sur les réseaux sociaux.
Résultats :
Sur 14 des 26 items, les avis des participants déviaient significativement par rapport à la valeur théorique neutre. Nous avons dégagé un sous-groupe de 20 participants qui ont endossé l’item « Je pense que j’aurais été averti(e) s’il y avait eu des faits avérés en parapsychologie ». Ces participants se distinguaient significativement du reste du groupe sur 8 items relatifs à leur confiance envers la science ainsi que leur défiance envers les médias, la parapsychologie et la qualité de la controverse parapsychologique.
Discussion :
Les résultats globaux et du sous-groupe ont été analysés selon 6 catégories (confiance en soi, dans la science, dans les médias, dans la parapsychologie, dans les arguments sceptiques, dans la qualité de la controverse parapsychologique), tout en apportant des informations montrant l’écart entre certaines représentations et des éléments factuels vérifiables.
Conclusion :
En dépit d’un échantillon limité, cette étude encourage une approche empirique de certaines représentations de la parapsychologie et invite à développer la critique d’une forme d’ignorance auto-entretenue.