Représenter Kinshasa ? - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Critique : revue générale des publications françaises et étrangères Année : 2020

Represent Kinshasa ?

Représenter Kinshasa ?

Résumé

In the hands of artists across the world, performance today acutely questions the brutality of economic and political systems that ravage lives, spaces and possibilities. Africas, in this context, play a key role,” we could read on the introductory label of the “City performance” section, in the recent exhibition Kinshasa Chroniques; “Kinshasa and the Congo more broadly occupy a special place in this landscape. Performance is a major driving force there. In close connection with the city – because it is generally in the urban space, in public, that it is practiced – it takes a stand, expressing with intensity, humor and poetry, a refusal of the status quo[1]. » Two films released in 2019 focused on performance arts in Kinshasa: Système K by Renaud Barret, and Faire-Part by Anne Reijniers, Nizar Saleh, Paul Shemisi and Rob Jacobs. Here we will focus on the way in which each movie works (or not) on two essential questions: that of the power relations induced by the act of filming and that of the impact of these relations on the representation of the city of Kinshasa – that is to say on a production of images replacing the experience of reality.
Aux mains d’artistes à travers le monde, la performance aujourd’hui interroge avec acuité la brutalité de systèmes économiques et politiques qui ravagent vies, espaces et possibles. Les Afriques, dans ce contexte, jouent un rôle clé », pouvait-on lire sur le cartel introductif de la section « Ville performance », dans la récente exposition Kinshasa Chroniques ; « Kinshasa et le Congo plus largement occupent une place de choix dans ce paysage. La performance y est une force de proposition majeure. En lien étroit avec la ville – car c’est en général dans l’espace urbain, en public, qu’elle se pratique – elle prend position, exprimant avec intensité, humour et poésie, un refus du statu quo [1]. » Deux films sortis en 2019 ont pris pour focale les arts de la performance à Kinshasa : Système K de Renaud Barret, et Faire-Part d’Anne Reijniers, Nizar Saleh, Paul Shemisi et Rob Jacobs. On s’intéressera ici à la manière dont chacun travaille (ou non) deux questions essentielles : celle des rapports de pouvoir qu’induit l’acte de filmer et celle de l’impact de ces rapports sur la représentation de la ville de Kinshasa – c’est-à-dire sur une production d’images se substituant à l’expérience du réel.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04315002 , version 1 (29-11-2023)

Identifiants

Citer

Julie Peghini. Représenter Kinshasa ?. Critique : revue générale des publications françaises et étrangères, 2020, n°876-877-878 (5), pp.563. ⟨10.3917/criti.876.0563⟩. ⟨hal-04315002⟩
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