Depuis la Révolution, la ville d’Avranches veille sur un trésor de 200 manuscrits médiévaux provenant de la célèbre abbaye du Mont-Saint Michel, dont la moitié a été produite par le scriptorium entre la fin du Xe et le milieu du XIIIe siècle. Grâce à un projet lancé en 2019, les analyses menées par les chercheurs du Centre de Recherche sur la Conservation, sur un corpus de 46 manuscrits datés du XIe siècle, ont révélé des évolutions dans le choix de certaines matières colorantes et de support en fonction de la période, mais aussi de l’emplacement dans le manuscrit ou de son statut. Ces nouvelles connaissances serviront de référence pour entreprendre des études comparatives avec des manuscrits contemporains produits dans d’autres ateliers, en Normandie et au-delà.