À partir des résultats d’une enquête sur le rapport à la sexualité et à la pornographie des étudiant·es des fractions culturelles des classes supérieures, cette communication essaye de montrer le rôle central des positionnements moraux dans l’appropriation des biens culturels et la structuration des styles de vie. Plus précisément, elle montre comment, dans le prolongement du « moment Metoo », la circulation des idées et des valeurs féministes vient recomposer les hiérarchies entre les biens symboliques. Les jugements de gouts des enquêtés apparaissent ainsi comme le produit de dispositions esthétiques, morales et politiques qui s’articulent plus ou moins différemment en fonction des pratiques et des contextes.