La communication propose d’analyser comment, dans le contexte post-Metoo, les styles de sexualités de étudiant·es se construisent. Tout d’abord, à partir d’une enquête quantitative, je montre que les styles de sexualité continuent de se différencier en fonction du genre, les femmes ayant toujours davantage tendance que les hommes à adopter un modèle « conjugal ». Celles disposant d’un fort capital culturel sont toutefois de plus en plus nombreuses à accéder à une sexualité « pour soi ». À partir d’une série d’entretiens réalisés avec des étudiant·es d’un Institut d’Études Politiques, j’expose ensuite comment l’appropriation des idées féministes favorise une transformation du rapport à la sexualité et une remise en question de l’ordre du genre.