Le dossier des associations de prières établies entre les chapitres de chanoines séculiers à la fin du Moyen Âge est assez mal connu car il semble n’avoir que peu retenu l’attention des chercheurs. Il s’agit donc déjà de faire un rapide état des lieux de la documentation qui nous permet de le mieux connaître et de déterminer quel type de chapitres cela a concerné et s’il ne s’agit souvent que de manifester des liens de filiation entre Église-mère et collégiales filles. Mais celui des confraternités entre communautés séculières et régulières l’est encore moins. Pourtant, la régularisation de nombreuses communautés canoniales au Moyen Âge central n’a pas fait disparaître les liens de prière établis entre les chapitres, du temps de leur passé séculier jadis commun. La présente communication se propose donc de repérer plusieurs de ces associations au sein du royaume de France pour en reconstituer les modalités et en comprendre les motivations. Au sein de quel espace se déploient-elles ? Y a-t-il une logique qui préside à leur établissement ainsi qu’à leur maintien ou est-ce le fruit d’opportunités à saisir, notamment pour la préservation du patrimoine ? Cette contribution vise à illustrer par ce biais la complexité des relations qui existent entre les communautés régulières et séculières, de nature institutionnelle, économique mais également spirituelle.