Une femme m’apparut de Renée Vivien : paroxysme ou parodie fin-de-siècle ? - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2020

Une femme m’apparut de Renée Vivien : paroxysme ou parodie fin-de-siècle ?

Résumé

Le roman de Renée Vivien, Une femme m’apparut, a longtemps été mis de côté par la critique. Texte hybride réputé envahi par les poncifs décadents, il est souvent réduit à une piètre copie des œuvres fin-de-siècle. Fréquemment utilisée pour décrédibiliser les créations des femmes, l’imitation constitue paradoxalement une entrée passionnante dans le roman. Renée Vivien s’y prête en effet à tout un jeu de reprises, mais aussi d’exagération et de déplacements qui témoignent d’un rapport très moderne à la mémoire de textes. Le respect apparent des attendus de l’époque permet la réappropriation d’un courant littéraire résolument misogynie, marqué par le fantasme de l’homosexualité féminine, dans une perspective lesbienne, excluant le regard masculin. Les phénomènes de renvois, de caricature et de parodie non seulement ne réduisent pas la valeur du roman mais lui donnent même sa singularité et sa force subversive. Une femme m’apparut réfléchit, modifie, exagère, propose un regard autant tributaire que critique à l’égard de l’esthétique fin-de-siècle, et par là même en renouvelle la lecture. Ce retournement fondamental propose, dans une période encore obnubilée par la notion d’originalité, de penser l’influence autrement qu’en termes de dette, d’infériorité, d’anxiété.
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Dates et versions

hal-04297921 , version 1 (21-11-2023)

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Paternité

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Citer

Camille Islert. Une femme m’apparut de Renée Vivien : paroxysme ou parodie fin-de-siècle ?. Romanciers fin-de-siècle, BRILL, pp.139-152, 2020, 9789004443808. ⟨10.1163/9789004443808_011⟩. ⟨hal-04297921⟩
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