Penser le contrôle de constitutionnalité a priori dans la pensée du XIXe siècle - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Titre VII – Les Cahiers du Conseil constitutionnel Année : 2010

Thinking about a priori constitutionality control in nineteenth-century thought

Penser le contrôle de constitutionnalité a priori dans la pensée du XIXe siècle

Pensare al controllo di costituzionalità a priori nel pensiero ottocentesco

Résumé

On 8 August 1791, as the Constituent Assembly was completing the laborious drafting of a constitution begun in the summer of 1789, François Buzot raised the question of the legal guarantee of the rights that the Constituent Assembly had just inscribed in Title I: "It is not enough to say [...] that the Constitution guarantees civil and natural rights, we must know how it guarantees them." because he adds, "civil rights are not guaranteed against the encroachments of the legislative body itself." Two years earlier, during the debate in the summer of 1789, the earl of Lally-Tollendal feared that "the Constitution would be in perpetual danger, given over to inconstancy, caprice, and all human passions." The delicate question of the preservation of the constitution was raised. It was bound to lead to a control of the constitutionality of laws.
Le 8 août 1791, alors que l'Assemblée constituante achève la rédaction laborieuse d'une constitution commencée au cours de l'été 1789, François Buzot soulève la question de la garantie juridique des droits que les constituants viennent d'inscrire dans le titre premier : « Il ne suffit pas de dire […] que la Constitution garantit les droits civils et naturels, il faut que l'on connaisse comment elle les garantit » car, ajoute-il « les droits civils ne sont pas garantis contre les atteintes du corps législatif lui-même ». Deux ans plus tôt, lors du débat de l'été 1789, le comte de Lally-Tollendal redoutait que « la Constitution soit en danger perpétuel, livrée à l'inconstance, au caprice, à toutes les passions humaines ». La délicate question de la conservation de la constitution était soulevée. Elle devait inévitablement conduire à celle du contrôle de la constitutionnalité des lois.
Il 8 agosto 1791, mentre l'Assemblea Costituente stava completando la laboriosa stesura di una costituzione iniziata nell'estate del 1789, François Buzot sollevò la questione della garanzia giuridica dei diritti che l'Assemblea Costituente aveva appena iscritto nel Titolo I: "Non basta dire [...] che la Costituzione garantisce i diritti civili e naturali, dobbiamo sapere come li garantisce". Poiché, aggiunge, "i diritti civili non sono garantiti contro le usurpazioni del corpo legislativo stesso". Due anni prima, durante il dibattito dell'estate del 1789, il conte di Lally-Tollendal temeva che "la Costituzione sarebbe stata in perpetuo pericolo, abbandonata all'incostanza, al capriccio e a tutte le passioni umane". E' stata sollevata la delicata questione della conservazione della Costituzione. Era inevitabile che portasse a un controllo della costituzionalità delle leggi.
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hal-04284196 , version 1 (21-11-2023)

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  • HAL Id : hal-04284196 , version 1

Citer

Philippe Pichot-Bravard. Penser le contrôle de constitutionnalité a priori dans la pensée du XIXe siècle. Titre VII – Les Cahiers du Conseil constitutionnel, 2010, 28, pp. 16-22. ⟨hal-04284196⟩
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