Biais cognitifs dans la communication des risques et les interventions : applications à l’exposome - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Autre Publication Scientifique Année : 2022

Cognitive Biases in Risk Communication and Interventions: Applications to the Exposome

Biais cognitifs dans la communication des risques et les interventions : applications à l’exposome

Résumé

The exposome is defined as the totality of risks to which an organism is exposed from conception to death, including the influence of environmental factors on reproduction. Part of the exposome is modifiable through public health interventions. However, these interventions face well-documented biases. On the one hand, recommendations are constrained by the limits of human cognitive resources. When dealing with multiple risks (e.g., environmental chemical exposures, diet, psychosocial stressors, etc.), a major obstacle is the proliferation of recommendations. Too many recommendations can lead to cognitive fatigue or information overload, fostering a sense of lack of control. On the other hand, egocentric bias can foster an illusion of control, as risks are often denied when they are perceived as controllable. For example, the subjective evaluation of air quality may lead to the belief that nearby spaces are less affected by pollution than distant spaces. In risk communication, the subjective appropriation of risk often relies on decision heuristics (e.g., the value attached to the source of the communication) that are supported by motivations other than evidence seeking. Communicating the multiple risks associated with the exposome requires simplifying information to match the public's literacy level, providing a coherent narrative that is likely to be remembered, and supporting a sense of self-efficacy regarding the recommendations.
L’exposome est défini comme l’ensemble des risques auxquels est exposé un organisme depuis sa conception jusqu’à la mort, y compris l’influence des facteurs environnementaux sur la reproduction. L’exposome comprend une part modifiable par des interventions en santé publique. Ces interventions sont confrontés à des biais bien documentés. D’un coté, ces recommandations sont contraintes par les limites des ressources cognitives humaines. S’agissant de risques multiples (pollution chimique de l’environnement, alimentation, stresseurs psychosociaux, etc.) un premier obstacle est la multiplication des recommandations. Trop de recommandations entraine une fatigue ou surcharge informationnelle et peut alimenter l’impression d’une impossibilité de contrôle. D’un autre coté, un biais égocentrique peut alimenter une illusion de contrôle dans la mesure où le risque est d’autant plus dénié qu’il est perçu comme contrôlable. Par exemple, l’évaluation subjective de la qualité de l’air présente tel que les espaces les plus proches sont plus épargnés de la pollution que les espaces lointains. Dans le domaine de la communication des risques, l’appropriation subjective du risque appelle le plus souvent sur des heuristiques de décision (par exemple, la valeur attribuée à la source de la communication) adossées à des motivations qui ne relèvent pas toutes de la recherche de la preuve. La communication sur les risques multiples associés à l’exposome implique de simplifier l’information à la hauteur du niveau de littéracie du public, de veiller à proposer un récit cohérent susceptible d’être mémorisé, de soutenir le sentiment d’auto-efficacité au regard des recommandations.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04281525 , version 1 (13-11-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04281525 , version 1

Citer

Thierry Meyer. Biais cognitifs dans la communication des risques et les interventions : applications à l’exposome. 2022. ⟨hal-04281525⟩
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