- Le Planet, un site et une métallurgie inédite du Néolithique
Résumé
The Planet site (Fayet, Aveyron) occupies the side of a small valley with a lot of woodland in the South Aveyron. It was identified in 2015 thanks to the discovery of a statue-menhir (Tauriac group). A survey located 25 m from the stele, in a slightly elevated area, revealed archaeological horizons preserved under powerful colluvial deposits. The site has proved to be very complex during the planned excavations that have followed to date. A thick stratigraphy, over more than 3 m of sediment, has thus produced a series of about thirty occupations chanting the final Neolithic (group of Treilles, with dates between 2850 and 2580 years for an average horizon). It includes many outdoor habitat structures (maintenance holes, segmented structure, circular stone construction, heated stone fireplaces, dumps, pits, floors, etc.) that contrast with a relative "poverty" of material for a habitat of this importance. Remains of architectural devices and earthen structures, and for old horizons two pebble wall constructions, however, indicate repeated frequentation for several centuries. But the greatest interest of the site lies in a set of metallurgical treatment facilities, in an exceptional state of conservation (pyrometallurgical furnaces, waste pits, slags...). Several types of ore were processed tetrahedral malachite and bournonite (lead, copper and silver antimony ore). This old chalcolithic metallurgy exploiting copper ore from neighbouring mines (Cénomes, Bouche Payrol, Puech de Roste...) probably produced lead metal. This first presentation owes more than we can imagine to the lessons learned from the work carried out at Cabrières and to the exchanges or collaboration of the members of the team assembled by Paul Ambert.
Le site du Planet (Fayet, Aveyron) occupe le flanc d’une petite vallée fortement boisée du Sud-Aveyron. Il a été identifié en 2015 grâce à la découverte d’une statue-menhir (groupe de Tauriac). Un sondage situé à 25 m de la stèle, sur une zone faiblement surélevée, a mis au jour des horizons archéologiques conservés sous de puissants dépôts de colluvions. Le site s’est avéré d’une grande complexité lors des fouilles programmées qui se sont poursuivies jusqu’à nos jours. Une épaisse stratigraphie, sur plus de 3 m de sédiment, a ainsi livré une série d’une vingtaine d’occupations scandant le Néolithique final (groupe des Treilles, datations comprises entre 2850 et 2580 av. J.-C.). le site a livré de nombreuses structures d’habitat de plein air (trous de maintien, structure cuvelée, construction circulaire en pierres, foyers à pierres chauffées, fosses dépotoirs, radiers, etc.) qui contrastent avec une relative « pauvreté » en matériel pour un lieu d’habitat de cette importance. Des vestiges de dispositifs architecturaux et d’aménagements en terre, et pour des horizons anciens deux constructions en murs de galets signalent des fréquentations répétées durant plusieurs siècles. Mais le plus grand intérêt du site réside dans un ensemble d’installations de traitement métallurgique du cuivre, dans un état exceptionnel de conservation (fours pyro-métallurgiques, fosses de rejets, scories…). Plusieurs types de minerais ont été traités : malachite, tétraédrite et bournonite (minerai composé de plomb, antimoine, et cuivre). Cette métallurgie chalcolithique ancienne exploitant le minerai de cuivre des mines voisines a probablement produit du plomb métal. Cette première présentation doit plus qu’on ne l’imagine aux enseignements hérités des travaux menés à Cabrières et aux échanges ou collaborations des membres de l’équipe réunie par Paul Ambert.