Urgence sanitaire et société disciplinaire. Le culte de l’efficacité validé par le droit
Résumé
La situation sanitaire liée à l'épidémie de covid-19 a conduit les gouvernants à employer des techniques de surveillance et de gestion des populations inédites et fortement restrictives des libertés publiques. Le droit a été mis au service de ce contrôle social en instaurant et justifiant ces usages. Dorénavant, l’exécutif dispose de puissants moyens de contrôle des comportements et des déplacements, et même de l’information. Juridiquement, les mesures d’exceptions validées au nom de la lutte contre une épidémie ont posé les fondements, en même temps, d’une dictature sanitaire et d’une société disciplinaire, c'est-à-dire d'une exorbitance des pouvoirs attribués à l’exécutif lors d’une période de crise (qui se manifeste tant par un régime d’exception que par son anormalité d’exercice), soutenue par un contrôle uniforme et centralisé, révélateur d’un traitement bureaucratique de la crise sanitaire (qui passe par une surveillance généralisée et manifeste une tentation totalitaire).
Origine : Accord explicite pour ce dépôt