Maternal Imprint se situe à la frontière de la philosophie féministe des sciences, des études de sciences et des technologies, de l'épistémologie et de l'histoire de la médecine. C'est un livre documenté et complexe qui montre en quoi il est scientifiquement, socialement et politiquement problématique que les sciences biomédicales qui cherchent actuellement à expliquer l'origine développementale de la santé et de la maladie (Developmental Origins of Health and Disease ou DOHaD) se focalisent sur le comportement des mères. Sarah Richardson, qui est à la fois philosophe des sciences et spécialiste d'études de genre à l'université d'Harvard, y développe une critique argumentée de ces travaux et y mène une enquête généalogique sur le sort qui a été fait, au cours de l'histoire de la biologie des trois derniers siècles, à la question de la contribution héréditaire des pères et des mères à la santé des enfants.