From small ports to large ports: a historical perspective on port hierarchy in Madagascar.
Des petits ports aux grands ports : une perspective historique de la hiérarchisation des ports à Madagascar
Résumé
In countries that have many ports, the importance of the investment required, particularly in the face of climate change, can lead to the classification of ports as «large» and «small» ports and using private financing in new forms of partnerships. Documenting this problem, the article focuses on the case of ports in a developing country, Madagascar, with limited resources, to show how the scarcity of resources induces a strong prioritization of ports and the use of available alternative financing, privatization. The article therefore feeds an already rich literature on port governance based on a longitudinal study, from the first referenced exchanges to the present day, of port governance in Madagascar. This perspective highlights the historical permanence of the debates around the financing of many ports, and the strong prioritization of ports that follows in a context of resource scarcity. It also shows the opportunistic nature of governance when the authorities prefer, where they can, to maintain the operation of a maximum number of ports. In the context of the increase in port investment in the coming years, this historical path suggests that in Europe, the degree of privatization of ports could increase, and the selection of privileged ports benefiting from significant investments, grow.
Dans les pays qui disposent de nombreux ports, l'importance des investissement requis, particulièrement face aux enjeux du changement climatique, peut conduire à hiérarchiser les ports en « grands ports » et « petits ports » et à recourir aux financements privés dans de nouvelles formes de partenariats. Documentant cette problématique, l'article s'intéresse au cas des ports dans un pays en développement, Madagascar, aux ressources contraintes, pour montrer comment la rareté des ressources induit une forte hiérarchisation des ports et le recours aux financements alternatifs disponibles, la privatisation. L'article alimente donc une littérature déjà riche sur la gouvernance portuaire en s'appuyant sur une étude longitudinale, depuis les premiers échanges référencés jusqu'à nos jours, de la gouvernance des ports à Madagascar. Cette perspective met en évidence la permanence historique des débats autour du financement de nombreux ports, et la forte hiérarchisation portuaire qui s'ensuit dans un contexte de rareté des ressources. Elle montre également le caractère opportuniste de la gouvernance dès lors que les autorités préfèrent, lorsqu'elles le peuvent, maintenir le fonctionnement d'un nombre maximum de ports. Dans le contexte du renchérissement de l'investissement portuaire dans les années à venir, ce cheminement historique suggère qu'en Europe, le degré de privatisation des ports pourrait augmenter, et la sélection des ports privilégiés bénéficiant d'investissements importants, s'accroître.
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