« Sacré groland, il est joueur le scooteriste.... », « les duettistes Sardine Ruisseau et Piolle Pot », « la petite Greta va manquer l’école » etc. Dans une perspective d’analyse du discours énonciativiste, la réflexion menée se proposera d’étudier la façon dont la raillerie, ou le persiflage, permet de cristalliser rejet politique et connivence discursive dans « l’espace communautaire » du figaro.fr. Le soubassement infra-discursif de ces discours moqueurs sera interrogé pour en saisir les dynamiques pragma-énonciatives, et ce, à un double niveau, à la fois réflexif et critique. Nous poserons l’hypothèse que, en se posant en métadiscours cristallisant certaines personnalités politiques, ces commentaires agissent par capillarité dialogique : i.e. la combinaison de phénomènes (interdiscursifs et interlocutifs) à partir d’un terreau idéologique commun, partagé, qui pourrait tenir d’une « sur-énonciation » au sens de Rabatel (2012) car il visibilise la montée en tension de discours oppositifs voire subversifs autour d’un objet discursif devenu cible. A la dialogisation de ce(s) discours, répond donc une idéologisation pré- et métadiscursive, produite par chaque locuteur-commentaire et induite chez le lecteur, au-delà de l’énoncé lui-même.