Entre champs et marais : paysages et gestion de l’eau en Limagne à la fin de l’Âge du Fer et à l’époque romaine
Résumé
Un des apports les plus importants des travaux conduits en Limagne est d’avoir mis en lumière un contraste très net entre la mobilité des paysages et des systèmes agraires et la stabilité de l’habitat rural 35. Il est clair, de ce point de vue, que l’habitat ne doit pas être utilisé comme seul marqueur des dynamiques paysagères. La carte des villae gallo-romaines de la plaine de la Limagne constitue toutefois, à mon avis, un bon indicateur de la possible diversité des paysages de la plaine. En effet, la géographie, la chronologie et la typologie de ces villae mettent en lumière des stratégies complexes d’occupation de l’espace 36. On constate, en particulier, un lien entre typologie et répartition spatiale des différentes classes de villae. Or les villae les plus importantes, de type A1, sont absentes du Grand Marais, qui semble avoir été exploité par des établissements plus modestes que ceux présents dans le bassin de Sarliève ou dans d’autres secteurs plus éloignés d’Augustonemetum, où d’autres formes de paysage pouvaient prédominer. On voit donc par là même la nécessité de raisonner à grande échelle pour reconstituer les paysages anciens.
Origine : Accord explicite pour ce dépôt