De l'image au terrain, et vice-versa : des méthodes de prospection archéologique fondamentalement complémentaires - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2021

De l'image au terrain, et vice-versa : des méthodes de prospection archéologique fondamentalement complémentaires

Frédéric Trément

Résumé

L’objectif de cette communication est de porter l’attention sur la complémentarité fondamentale des méthodes de prospection. Mon intérêt pour ce problème découle de mon parcours professionnel et scientifique, dans lequel les méthodes de prospection (pédestres surtout, mais aussi aériennes, géophysiques et géochimiques) ont occupé une place centrale. Dès le colloque que j’ai organisé à Pise en 1996 avec Marinella Pasquinucci sur le thème Non-destructive techniques applied to landscape archaeology (Pasquinucci et Trément 2000), j’avais insisté sur l’importance de combiner les différentes catégories de méthodes, ce que j’avais mis en pratique sur le site des Girardes à Lapalud, dans le Vaucluse, sur le tracé du TGV Méditerranée (Trément 2000). Je n’ai eu de cesse, par la suite, de combiner prospection au sol et prospection aérienne, mais aussi prospection géophysique, LiDAR et fouille (Trément dir. 2020a ; Trément 2021a). En effet, chaque méthode d’investigation met en œuvre des principes et des moyens spécifiques, qui exploitent des propriétés physiques et chimiques particulières du sous-sol, et produisent par conséquent des images forcément différentes de la même réalité sous-jacente. Les méthodes de prospection, et je dirais même, plus largement, les méthodes d’exploration archéologique du sous-sol, en incluant la fouille, ne sont donc pas concurrentes mais complémentaires (Trément 2011). Aucune n’est meilleure qu’une autre dans l’absolu. Certes, dans un contexte donné, telle ou telle méthode sera plus efficace parce qu’elle est plus adaptée aux conditions taphonomiques locales (nature des vestiges et de l’encaissant sédimentaire, épaisseur du recouvrement, type de couvert végétal...). Mais aucune généralisation n’est possible. Chaque méthode est susceptible de donner une image particulière des structures enfouies dans le sous-sol. L’idéal est donc d’en croiser le maximum. Bien sûr, le bon sens et les contingences d’ordre économique tendent à nous faire utiliser les méthodes « qui marchent le mieux » dans un contexte donné. Il est évident, par exemple, que la plaine de la Limagne est très propice à la prospection aérienne et, plus encore, à la prospection pédestre (Trément et al. 2018). Dans les zones montagneuses ou boisées, on leur préférera aujourd’hui le LiDAR (Collectif 2021). Mais sur les hauts plateaux déboisés du Cézallier, ces trois méthodes de prospection ont été efficacement combinées (Calbris 2020).
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Origine : Accord explicite pour ce dépôt

Dates et versions

hal-04243047 , version 1 (30-10-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04243047 , version 1

Citer

Frédéric Trément. De l'image au terrain, et vice-versa : des méthodes de prospection archéologique fondamentalement complémentaires. Les voies de l’archéologie aérienne, Jean-Claude Claval, Sep 2021, Clermont-Ferrand, France. pp.89-103. ⟨hal-04243047⟩

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