Andorre a connu une profonde mutation de son organisation institutionnelle qui s’est achevée par l’adoption, en 1993, d’une Constitution caractéristique d’un Etat de Droit. La Principauté est considérée depuis lors , et sans contestation d’aucune sorte, comme un Etat souverain. Cette nouvelle donne, au plan national et international, n’a, cependant, nullement remis en cause le concept andorran de la neutralité qui consiste en un refus de prendre parti entre les Etats situés de part et d’autre des Pyrénées. En outre, la Principauté a maintenu l’organisation atypique de sa défense qui se caractérise par l’absence d’armée et d’accords de coopération en matière militaire avec ses voisins. En revanche, la situation est toute autre en ce qui concerne l’organisation de sa sécurité intérieure. Confrontés aux mutations économiques et démographiques qui, dans le courant de la deuxième moitié du XXème siècle, ont bouleversé leur cadre de vie, les Andorrans ont su réaliser les réformes qui s’imposaient en mettant en place une police autonome, en modernisant leur système pénal et en multipliant les accords de coopération internationaux dans ce domaine.