Statut nobiliaire, ‘maisons’ et seigneuries (XVIe-XVIIIe siècle)
Résumé
Si la transmission de la noblesse par les mâles est une affaire entendue en France au début du XVIe siècle, cela n’empêche pas que cette transmission du statut est nécessairement sous-tendue par la dévolution de biens, parmi lesquels les seigneuries jouent un rôle essentiel. Aussi les familles nobles se perpétuent-elles sous forme de « maisons » en articulant statut et terres seigneuriales, voire fiefs de dignités, ces derniers étant en partie constitutifs de la « maison » et de son nom. La définition du statut nobiliaire, l’organisation domestique de la famille et la féodalité forment donc un système, mais ce dernier change profondément au cours de l’Ancien Régime. Au XVIIIe siècle, des seigneuries et des fiefs de dignité sont vendus par petites annonces à l’échelle du royaume tandis que de grandes familles nobles se séparent sans nécessité de seigneuries autrefois identitaires. Le statut nobiliaire ne semble plus aussi lié à la féodalité qu’il ne l’était. L’article illustre par des exemples ces fonctionnements différents et en donne quelques éléments d’explication.
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Sciences de l'Homme et Société
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E. Haddad. Article statut, maisons, seigneuries.pdf (356.27 Ko)
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