En 1999, le CRESSON * a effectué une étude en cadre hospitalier organisée autour de la notion d’ambiance 26. Au cours et au terme de ce travail, la question de l’utilité de la notion d’ambiance dans la méthodologie d’enquête s’est souvent posée. Faisons tout d’abord un bref rappel : en 1998, lorsqu’un des médiateurs de la Fondation de France 27 qui connaît les travaux de Jean-François Augoyard s’adresse au CRESSON * pour lui confier une étude préalable à une intervention artistique dans des espaces d’accueil hospitaliers, la notion d’ambiance développée depuis plusieurs années au sein du Laboratoire s’impose. C’est elle qui rassemble les différents objectifs fixés par le cahier des charges de la commande : - définir les modalités de la pratique quotidienne de l’accueil, - saisir les perceptions et représentations associées à ce lieu et qualifier les espaces de l’accueil, - envisager les principes destinés à guider l’intervention artistique. Nous pouvons d’ores et déjà nous demander si c’est une capacité de condensation inhérente à la notion d’ambiance qui permet d’associer la diversité des axes de l’étude. La cohérence qu’elle confère à la démarche n’est-elle pas artificielle ? Portons donc un regard critique rétrospectif sur une démarche tout à fait classique d’enquête. Quel est l’apport spécifique du recours à « l’ambiance » dans les trois niveaux que constituent la problématique, l’enquête et les résultats ? N’aurions-nous pas obtenu des résultats similaires en lui substituant la notion d’« environnement sensible » ou en cherchant à qualifier l’environnement ?