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Article Dans Une Revue Naturae Année : 2023

Derogatory wolf culling in France: evaluation of the effects on livestock depredation losses

Tirs dérogatoires de loups en France : évaluation des effets sur les dommages aux troupeaux

Résumé

The effectiveness of lethal removals of grey wolf (Canis lupus Linnaeus, 1758) in reducing predation on livestock has been debated, both in France and elsewhere where such measures are applied. In this article, we report on the results of a thesis conducted by Oksana Grente, under the direction of Office français de la Biodiversité (OFB) and Centre d’Écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE-CNRS), who studied the effects of wolf culling on attacks on sheep in the French Alps. Two complementary approaches were adopted to answer this question. First, the data from the French administration which records attack reports, were analyzed by comparing the situations before and after culling. It was found that the effects of culling could be multiple and depended on the context in which the culling took place. The disparity in these results remains difficult to understand with the available data. In order to address the shortcomings of the analysis with the observed data on culling, a theoretical model was developed in which wolf predation behaviour was simulated under different assumptions, in order to improve our understanding of the interactions between wolves, flocks and derogatory culling. The simulations indicate that lethal control was effective in reducing depredation in contexts where livestock is protected and less vulnerable to predation than wild prey. The difficulty lies in defining, in the field, the pastoral and environmental contexts that govern predation behaviour and therefore the effects of derogatory culling. One solution would be to carry out local surveys within each set of pastoral areas belonging to the same depredation hotspot. The PhD thesis proposes a statistical methodology to identify these groups of pastures. This method allows to take into account the use of pastures by sheep, and thus the rate of exposure to the risk of depredation which differs among flocks. To conclude, the results of the thesis call for a contextualized management of attacks through culling, that is, adjusted to local situations, as a complement to protection measures, also adjusted to local contexts.
L’efficacité des tirs létaux de Loups gris (Canis lupus Linnaeus, 1758) à réduire la prédation de cette espèce sur les troupeaux domestiques est débattue, que cela soit en France ou ailleurs où ces mesures sont appliquées. Dans cet article, nous résumons les résultats de la thèse d’Oksana Grente, réalisée sous la direction de l’Office français de la Biodiversité (OFB) et du Centre d’Écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE-CNRS), qui a étudié les effets des tirs dérogatoires de loup sur les attaques aux troupeaux ovins dans l’arc alpin français. Deux approches complémentaires ont été adoptées pour répondre à cette question. Tout d’abord, les données administratives des constats d’attaques ont été analysées en comparant les situations avant et après les tirs. Il s’est avéré que les effets des tirs pouvaient être multiples et dépendaient des contextes dans lesquels ils étaient réalisés. La disparité dans ces résultats reste difficile à comprendre avec les données disponibles. Afin de pallier aux lacunes de l’analyse des tirs réalisés, un modèle théorique a été développé, dans lequel les comportements de prédation du loup ont été simulés selon différentes hypothèses, afin d’améliorer notre compréhension des interactions entre loups, troupeaux et tirs dérogatoires. Les simulations indiquent que le contrôle létal permettait de réduire la déprédation dans les contextes où les troupeaux domestiques sont protégés et moins vulnérables à la prédation que les proies sauvages. La difficulté réside à définir, sur le terrain, les contextes pastoraux et environnementaux qui régissent les comportements de prédation et donc les effets des tirs dérogatoires. L’une des solutions serait d’effectuer des expertises locales au sein de chaque ensemble de surfaces pastorales appartenant au même foyer de déprédation. La thèse propose une méthodologie statistique pour identifier ces groupes de pâturages. Cette méthode permet de tenir compte de l’utilisation des pâturages par les ovins, et donc du taux d’exposition au risque de déprédation qui diffère selon les troupeaux. Pour conclure, les résultats de la thèse invitent à adopter une gestion contextualisée des attaques par les tirs, c’est-à-dire ajustée aux situations locales, en complément des mesures de protection, elles aussi ajustées aux contextes locaux.

Dates et versions

hal-04234651 , version 1 (28-11-2023)

Identifiants

Citer

Oksana Grente, Christophe Duchamp, Sarah Bauduin, Simon Chamaille-Jammes, Nolwenn Drouet-Hoguet, et al.. Derogatory wolf culling in France: evaluation of the effects on livestock depredation losses. Naturae, 2023, 5, pp.65-73. ⟨10.5852/naturae2023a5⟩. ⟨hal-04234651⟩
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