Le chant de Cortenuova
Résumé
Les lettres latines créées par la chancellerie de Frédéric II Hohenstaufen pour célébrer sa victoire de Cortenuova en 1237 sur les Lombards, conservées dans la summa dictaminis dite de Pierre de la Vigne sont un bon terrain d'analyse pour réfléchir à nouveau frais sur l'épistolarité médiévale. Riches en citation, à la fois documents de propagande politique et hymnes à la puissance impériale à la forte dimension rhétorique, elles peuvent être aujourd'hui analysées à nouveau frais. L'abondance des citations bibliques et classiques, mais aussi des fragments de poésie métrique apparemment originaux, pose la question, pour l'une d'entre elles, d'un éventuel hypotexte en vers. Encore une fois, la frontière entre l'écriture politique et l'écriture littéraire se révèle artificielle au treizième siècle.