Du Cange, les croisés et les royaumes balkaniques
Résumé
Charles Dufresne Du Cange’s (1610-1688) interest in the Byzantine families and in the Balkan kingdoms’ sovereigns is only a good canvas for a research undertaken under the protection and in favor of the absolute monarchy. The analysis in this paper reveals the ideology of the French scholar about the Eastern Latin Empire and the « Byzantine History », which works were used by scholars even outside France. The Du Cange’s reception follows the evolution of ideas for engendering a new Republic of Letters in Southeastern Europe in the Eighteenth century, where at the time the scholars were looking for renowned historians to take part in the discussion about the “ national ”.
The history of Medieval Bulgarian kingdoms, as presented by Du Cange, enriches the narrative of the European historiography. The eminent Western scholar is among the authors, whose writings constitute the corpus of historical works used frequently in Bulgaria and quoted without being modeled. Thus, the new Republic of Letters leaves its imprint on the popularization of Du Cange’s thought in the contemporary Bulgarian society.
L’intérêt de Charles Du Fresne Du Cange (1610-1688) pour les familles byzantines et les souverains des royaumes balkaniques a fourni un bon argument pour engager des recherches favorables au principe de la monarchie absolue, sous la protection des monarques. Dans cet article, l’analyse porte sur l’idéologie de l’érudit français concernant ses deux livres sur l’Empire latin de Constantinople (1657) et l’Historia Byzantina (1680), ouvrages exploités hors de France par des lettrés. La réception de Du Cange suit l’évolution des mentalités en Europe pour engendrer une nouvelle République des lettres dans le sud-est européen, au XVIIIe siècle, quand on cherche des historiens de renom pour nourrir la discussion autour du
« national ».
L’histoire des royaumes bulgares du Moyen Âge, telle qu’elle est présentée par Du Cange, enrichit le narratif de l’historiographie européenne. L’éminent érudit occidental figure parmi les auteurs connus, dont les écrits constituent un corpus d’ouvrages historiques très exploités en Bulgarie et cités sans être modifiés. Ainsi, la nouvelle République des lettres laisse son empreinte sur la vulgarisation de la pensée de Du Cange dans la société bulgare actuelle.
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