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Article Dans Une Revue Chiasmi International Année : 2022

« L’écran du cinéma deleuzien, cerveau sans corps ? »

Résumé

Building on Gilles Deleuze’s famous declaration that “the brain is the screen”, wholly emblematic of his thinking on cinema, this essay interrogates the place of the body within this thought in relation to Merleau-Pontyan-inspired critiques. My aim is to determine whether Deleuze offers a theory of the perceiving body in relation to spectatorial experience, despite the risk that it possibly imply a logical contradiction in the construction of the diptych on cinema. Indeed, the insistence of the body in this experience, as can be seen from Deleuze’s two works, could deny the very possibility of this “objective and diffuse” perception to which the movement-image would give us access according to the philosopher.
En partant de la célèbre déclaration de Gilles Deleuze, « le cerveau, c’est l’écran », tout à fait emblématique de sa pensée du cinéma, nous interrogeons la place du corps dans celle-ci à l’aune de critiques d’inspiration merleau-pontienne. Nous cherchons alors à savoir s’il subsiste chez Deleuze une théorie du corps percevant en lien avec l’expérience spectatorielle, et ce, au risque de la possible contradiction logique qu’elle impliquerait dans la construction du diptyque sur le cinéma. En effet, l’insistance du corps dans cette expérience, telle qu’on peut la dessiner à la lecture des deux ouvrages de Deleuze, pourrait nier la possibilité même de cette perception « objective et diffuse » à laquelle nous ferait accéder l’image-mouvement selon le philosophe.
A partire dalla celebre affermazione di Gilles Deleuze, “il corpo è lo schermo”, emblematica del suo pensiero sul cinema, interroghiamo il posto del corpo in questa riflessione alla luce di critiche di ispirazione merleau-pontiana. Tentiamo allora di comprendere se sussiste in Deleuze una teoria del corpo percipiente in nesso con l’esperienza spettatoriale, e ciò anche al rischio della possibile contraddizione logica che questa implicherebbe nella costruzione del dittico sul cinema. Infatti, l’insistenza del corpo in questa esperienza, per come questa può essere tracciata alla lettura delle due opere di Deleuze, potrebbe negare la possibilità stessa di questa percezione “obbiettiva e diffusa” alla quale ci farebbe accedere l’immagine-movimento secondo il filosofo.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04229305 , version 1 (05-10-2023)

Identifiants

Citer

Stanislas de Courville. « L’écran du cinéma deleuzien, cerveau sans corps ? ». Chiasmi International, 2022, 24, pp.367-381. ⟨10.5840/chiasmi20222428⟩. ⟨hal-04229305⟩
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