Cet article questionne l’effet de la démocratie sur les réformes réglementaires en vérifiant principalement si les différences observées entre les économies en transition et le reste des économies en termes de réformes engagées sont liées au niveau de démocratie. Nos résultats, basés principalement sur l’approche de décomposition d’Oaxaca-Blinder, suggèrent que la démocratie n’est pas à la base de ces différences observées. Cela remet en question l’importance de la démocratie lorsqu’il s’agit de libérer le potentiel de réforme des économies concernées. De plus, l’estimation utilisant le modèle de Poisson à effet fixe et la méthode d’analyse des effets marginaux était concluante avec le résultat précédent. Il existe donc des éléments en faveur du fait que les systèmes politiques démocratiques n’augmentent pas la probabilité de réformes réglementaires. En effet, au cours de la période étudiée, plusieurs réformes réglementaires qui ont amélioré l’efficacité et la croissance ont été appliquées par des démocraties faibles (comme Israël) et des régimes autoritaires (comme la Chine). Une vérification formelle de la robustesse a confirmé la validité de notre estimation et a mis en évidence d’autres déterminants des réformes. L’éducation et la diversité ethnique ont un impact positif sur les réformes tandis que l’inflation présente un impact négatif. Investir dans l’amélioration du capital humain par l’éducation semble donc important pour la mise en œuvre des réformes ; la diversité de la présentation ethnique est également bonne pour le même objectif. Cet article, qui s’inscrit dans la très jeune littérature sur les déterminants des réformes, est original dans le sens où pour les questions de réforme, le facteur démocratie n’avait pas encore été étudié selon la même approche.