Une épiphanie du corps de chair comme source de la vie morale
Une épiphanie du corps de chair comme source de la vie morale Hommage à la vie et à l’œuvre du théologien moraliste Xavier Lacroix (1947-2021)
Résumé
Un peu plus d'un an après la mort de Xavier Lacroix, cet article souhaite lui rendre hommage. Après avoir rappelé les grandes lignes de sa vie et de son øe uvre, il aspire à présenter l'anthropologie qui sous-tend l'ensemble de ses prises de position éthiques. Une première étape précise ainsi comment l'auteur considère, sous un angle philosophique, la portée éthique des actes charnels à partir d'une esthétique. Une seconde étape souligne ensuite l'enjeu, pour la théologie morale, d'une révélation du \guillemotleft corps de chair \guillemotright à la lumière de la foi en la résurrection. Ce bref parcours permet de reconna\ⁱtre la fécondité de cette dialectique du charnel et du spirituel pour les questions éthiques contemporaines, en lien avec la vie affective et sexuelle mais aussi beaucoup plus largement. L'enjeu semble alors celui de bien articuler cette \guillemotleft épiphanie du corps \guillemotright avec la \guillemotleft pédagogie divine \guillemotright, mise en avant par Amoris laetitia et invitant à prendre aussi en compte la complexité des situations humaines.
Un peu plus d’un an après la mort de Xavier Lacroix, cet article souhaite lui rendre hommage. Après avoir rappelé les grandes lignes de sa vie et de son œuvre, il aspire à présenter l’anthropologie qui sous-tend l’ensemble de ses prises de position éthiques. Une première étape précise ainsi comment l’auteur considère, sous un angle philosophique, la portée éthique des actes charnels à partir d’une esthétique. Une seconde étape souligne ensuite l’enjeu, pour la théologie morale, d’une révélation du « corps de chair » à la lumière de la foi en la résurrection. Ce bref parcours permet de reconnaître la fécondité de cette dialectique du charnel et du spirituel pour les questions éthiques contemporaines, en lien avec la vie affective et sexuelle mais aussi beaucoup plus largement. L’enjeu semble alors celui de bien articuler cette « épiphanie du corps » avec la « pédagogie divine », mise en avant par Amoris laetitia et invitant à prendre aussi en compte la complexité des situations humaines.