Dans un contexte où - selon l'Insee - deux résidences secondaires sur trois appartiennent à un ménage de 60 ans ou plus, le passage à la retraite peut évoquer l'image d'une mobilité fluidifiée. Selon la dernière enquête nationale "mobilité des personnes" (2018-2019), la mobilité à longue distance (à plus de 80 km à vol d'oiseau) ne concerne toutefois que 38% de la classe d'âge comprise entre 60 et 74 ans (et 19% des personnes de 75 ans et plus). Pour autant, le nombre annuel moyen de voyages par personne âgée de 60 ans et plus a fortement augmenté depuis les années 1990. Pour mieux comprendre les spécificités des facteurs qui expliquent le fait de voyager - ou non - après la retraite, cette communication s'appuie sur deux régressions logistiques : l'une sur les retraité.es, l'autre regroupant le reste de la population de 25 ans et plus. Les résultats confirment le phénomène de sélection sociale et suggèrent que la possession d'une voiture ou l'existence d'un autre logement puisse être déterminante pour que les plus âgé.es puissent voyager. Des travaux complémentaires seraient à mener, notamment autour de l'effet de genre.