Face à des changements climatiques de plus en plus importants, les estimations régulières des espèces floristiques et fauniques demeurent capitales dans la région du Bassin du Congo. Cependant, la réalisation de ces estimations nécessite souvent d’importants moyens humains, financiers et techniques. Or pour les pays du Bassin du Congo en général, et au Gabon en particulier, lesdits moyens ne sont pas toujours disponibles à cause des problèmes logistiques. Cela rend ainsi la tâche plus difficile pour les acteurs de conservation de la biodiversité. Ces derniers éprouvent d’énormes difficultés à effectuer de façon récurrente l’estimation des populations de la faune comme les populations d’éléphants, qui jouent un rôle important dans la conservation des écosystèmes. La montée de l’intelligence artificielle avec ses différentes applications dans les secteurs clés comme la santé, l’économie, l’industrie et la météorologie laissent entrevoir une véritable alternative aux méthodes traditionnelles de comptages des populations de pachydermes. Il serait alors judicieux pour le Gabon de s’intéresser à cette technologie afin de pallier la difficulté de comptages récurrents de populations des grands mammifères. Le présent article se fixe donc deux objectifs majeurs. Le premier est la réalisation de l’inventaire des principales méthodes d’estimations de populations d’éléphants. Le second, quant à lui, est la mise en évidence de quelques applications de l’intelligence artificielle pouvant susciter une réflexion sur le développement de nouvelles méthodes d’inventaire des populations d’éléphants.