Parmi les dispositions récurrentes de l’écriture de Régis Jauffret, on rencontre une vaste gamme de processus d’intensification rhétorique, parmi lesquels une forte propension à l’hyperbole, dont on commencera par recenser quelques usages. Ces différentes formes de grossissement du trait permettent non seulement des effets contrastifs, mais encore une confrontation exaspérée des points de vue entre personnages. Elles participent également à l’exacerbation de la fonction critique de ces fictions, renversant maintes attentes doxiques et lectorales. Finalement, en permettant de déchirer le voile des apparences, en mettant l’infiniment petit sous un microscope magnifiant, l’hyperbole et ses cousines rhétoriques deviennent un des marqueurs par excellence d’un régime fictionnel dont la visée est assurément didactique.