La traversée des apparences. Ontologie de l’art informel
Résumé
L’esthétique de l’art informel repose sur une ontologie : détruisant les apparences figées, l’informel donne accès au chaos originel, à l’infini de l’Être qui constitue la vérité du monde. Elle constitue de la sorte une prolongation de l’esthétique romantique au cœur des années cinquante. Si l’on peut contester l’adéquation des propos de Paulhan, Estienne, Tapié et Mandiargues aux tableaux décrits, ceux-ci, en fondant leur esthétique sur les modalités de la réception qu’engendre le tableau, répondent par avance aux objections : en cela, si l’art informel est peut-être introuvable, il existerait une critique informelle, qui serait une réponse et l’introjection d’un sens à la dissolution des apparences dans la peinture moderne.
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