Cibler l'immunité innée pendant la période néonatale avec des ligands ciblant le récepteur NOD2, pour lutter contre la cryptosporidiose - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2023

Cibler l'immunité innée pendant la période néonatale avec des ligands ciblant le récepteur NOD2, pour lutter contre la cryptosporidiose

Résumé

Objectifs Pendant la période néonatale, le système immunitaire est encore immature, conférant aux nouveau-nés une sensibilité aux infections intestinales et respiratoires. La cryptosporidiose est maladie zoonotique parasitaire intestinale due au protozoaire Cryptosporidium parvum qui se développe dans les cellules épithéliales intestinales et provoque une diarrhée modérée à sévère chez les enfants de moins de 2 ans et dans les élevages de bovins chez les veaux naissants. Aujourd'hui, il n'existe pas de vaccin pour prévenir l'infection ni de traitement efficace, et il y a donc un besoin urgent de développer de nouvelles méthodes pour contrôler cette zoonose. Ces dernières années, plusieurs études dont celles du laboratoire ont démontré l’importance de la réponse immunitaire innée dans la réponse immunitaire protectrice contre C. parvum. De plus, notre laboratoire a été le premier à démontrer en modèle murin qu’une stimulation de la réponse immunitaire innée par des ligands synthétiques ciblant les récepteurs de l’immunité innée tels que TLR9 et TLR3, permet de réduire le niveau d’infection chez les souriceaux. Dans cette étude, la stimulation des récepteurs NOD, une autre famille de récepteurs de l’immunité innée, a été évaluée quant à sa capacité à induire une réponse protectrice contre C. parvum chez le souriceau nouveau-né. Matériel et méthodes Des souriceaux âgés de 3 jours ont été inoculés par voie orale avec des oocystes de C. parvum. 5 jours après l’inoculation les souriceaux ont reçu par voie orale ou IP des ligands de NOD1 ou de NOD2 et le niveau d’infection parasitaire a été évalué 24h après l’administration des ligands. Différentes analyses par cytométrie en flux sur les cellules intestinales et péritonéales et de transcriptomique ont été conduites pour élucider le mécanisme immunitaire induit par les stimulations. Résultats L’administration par voie IP de ligand de NOD2 réduit significativement la charge parasitaire des souriceaux traités alors que l’administration orale est inefficace. L’administration du ligand ligand de NOD1 n’induit aucune protection quelle que soit la voie d’administration. La protection induite par le ligand NOD2, est dépendante de l’IFNg mais n’implique pas la présence du microbiote intestinal. Le recrutement de neutrophiles au site d’infection et la production locale d’IL22 semble être majeur dans la mise en place d’une réponse immunitaire protectrice. Conclusions Cette étude a permis de démontrer que la stimulation de l’immunité innée via le récepteur NOD2 induit une réponse immunitaire efficace pour protéger contre le parasite Cryptosporidium parvum chez le souriceau et illustre de nouveau l’efficacité des réponses immunitaires non spécifiques pour contrôler des infections en particulier en période néonatale durant laquelle une réponse immunitaire spécifique est compliquée à mettre en place.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04165255 , version 1 (18-07-2023)

Licence

Copyright (Tous droits réservés)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04165255 , version 1

Citer

Mégane Fernandez, Tiffany Pézier, Fabrice Laurent, Catherine Werts, Sonia Lacroix-Lamandé. Cibler l'immunité innée pendant la période néonatale avec des ligands ciblant le récepteur NOD2, pour lutter contre la cryptosporidiose. Symposium du Club d’Immunologie et Vaccinologie Vétérinaire (CIVVet), May 2023, Toulouse, France. ⟨hal-04165255⟩
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