Christophe Colomb : la mesure des terres et des mers et la découverte de l'Amérique - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Travaux du Comité français d'Histoire de la Géologie Année : 2020

Christophe Colomb : la mesure des terres et des mers et la découverte de l'Amérique

Jean-Marc Paturle
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1267310

Résumé

Much attention has of course long been paid to the circumstances that led Christopher Columbus to undertake in 1492 the famous voyage that led him to discover America. One crucial element remains under discussion, however. It is the misunderstanding that made him to underestimate considerably the distance to be travelled to reach the Orient from the West, even if, as is nowadays believed, his real destination was Cipango [Japan] and not the Indies. In the light of conversion problems between units of the same name, but of different lengths, an answer to this question is provided by a critical examination of the sources consulted and annotated by Columbus himself, of his logbook and of the various types of information he could glean, in particular on the ancient determinations of the earth's circumference and the extent of the landmasses. It appears that Columbus estimated the distance between Cipango and El Hierro, in the Canary Islands, to be 5,500 km, against a real 27,500 km five times higher. Moreover, he deliberately reduced his estimate by 20 % "so that his people would not be frightened by the length of the voyage", thus assuring them that they would find land after 750 leagues (4,500 km) of navigation. Fortunately, for his crew and him, the New World stood in their way.
Depuis longtemps, une grande attention a bien sûr été portée aux circonstances qui conduisirent Christophe Colomb à entreprendre en 1492 le fameux voyage qui lui fit découvrir l'Amérique. Un élément crucial reste néanmoins discuté. C'est le malentendu qui lui fit considérablement sous-estimer la distance à parcourir pour atteindre l'Orient par l'Occident même si, comme on le pense de nos jours, son véritable but fut Cipango [le Japon] et non les Indes. À la lumière des problèmes de conversions d'unités de distances de même nom, mais de longueurs différentes, une réponse à cette question est apportée par un examen critique des sources consultées et annotées par Colomb lui-même, de son journal de bord et des divers types de renseignements qu'il put glaner en particulier sur les déterminations anciennes de la circonférence terrestre et de l'étendue des terres. Il apparaît alors que Colomb estima à 5 500 km le trajet pour atteindre Cipango depuis El Hierro, aux Canaries, contre une distance réelle cinq fois plus élevée de 27 500 km. De plus, il réduisit délibérément son estimation de 20 % « afin que ses gens ne s'effrayassent pas de la longueur du voyage », leur assurant ainsi qu'ils trouveraient la terre après 750 lieues (4 500 km) de navigation. Heureusement pour son équipage et pour lui, le Nouveau Monde se trouva sur leur route.
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hal-04149900 , version 1 (06-07-2023)

Identifiants

  • HAL Id : hal-04149900 , version 1

Citer

Jean-Marc Paturle, Pascal Richet. Christophe Colomb : la mesure des terres et des mers et la découverte de l'Amérique. Travaux du Comité français d'Histoire de la Géologie, 2020, 3ème série, tome 34, pp.147-167. ⟨hal-04149900⟩
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