A counterfactual cycle: Evidence from the French imperfect
Un cycle contrefactuel : observations à partir de l'imparfait français
Résumé
The paper investigates the existence of a linguistic cycle for counterfactual imperfect constructions based on data from Latin and French. The study further aims at explaining why (imperfective) aspect is 'fake' in counterfactuals (Iatridou 2000). After arguing for a strict definition of counterfactuality , I expand on the idea that imperfects may trigger counterfactual implicatures. Then I explore the pragmatic origin and conventionalization of the counterfactual imperfect in Latin data and French corpora. Data unveil the repetition of a cycle: (i) the imperfect first develops in counterfactual contexts to refer to the past; (ii) it then expands to non-past counterfactual contexts and becomes part of the construction; (iii) finally the cycle ends when the imperfect construction is reanalyzed as a marker of unreality. In my analysis, aspect is 'fake' in counterfactuals because it has bleached as a consequence of the constructionalization of the imperfect counterfactual construction.
L'article explore l'existence d'un cycle linguistique pour les constructions contrefactuelles à l'imparfait basées en se fondant sur des données du latin et du français. L'étude vise également à expliquer pourquoi l'aspect (imperfectif) est « fake » dans les constructions contrefactuelles (Iatridou 2000). Après avoir plaidé pour une définition stricte de la contrefactualité, je développe l'idée que les imparfaits peuvent déclencher des implicatures contrefactuelles. Ensuite, je retrace l'origine pragmatique et la conventionnalisation de l'imparfait contrefactuel dans les données latines et les corpus français. Les données dévoilent la répétition d'un cycle : (i) l'imparfait se développe d'abord dans des contextes contrefactuels pour se référer au passé ; (ii) il s'étend ensuite à des contextes contrefactuels non passés où il intègre la construction ; (iii) enfin le cycle se termine lorsque la construction imparfaite est réanalysée comme un marqueur d'irréalité. Dans mon analyse, l'aspect est « fake » dans les constructions contrefactuelles parce qu'il s'est effacé au cours de la constructionnalisation de la contrefactuelle à l'imparfait.
| Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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