Being an Airbnb host, becoming an entrepreneur? Empirical evidence from Lyon
Être un hôte Airbnb, ou comment devenir un entrepreneur ? L'exemple de Lyon
Résumé
Peer-to-peer accommodation platforms such as Airbnb offer short-term rentals that are often cheaper,
bigger and better equipped than hotel rooms and much more interesting for tourists, but also more profitable for
hosts than renting out permanently. With the increase of Airbnb listings in central neighborhoods, the Airbnb
syndrome contributes to the rarefaction of flats in local real estate markets and, therefore, to the increase in the
price of rent. Consequently, we can assert that the platform reshapes socio-spatial relationships towards property
(Stabrowski, 2017) and changes hosts’ practices and representations.
The great majority of researchers on Airbnb syndrome has been so far concerned with the study of world
cities by means of quantitative studies, whereas few qualitative studies have been run within cities in the process
of establishing their world status about the reason(s) that lead(s) city-dwellers to rent temporary their
accommodation. This academic study attempts to fill this gap in the literature by discussing the
“logiques d’action”, in the meaning proposed by Philippe Bernoux (Amblard et al., 2005), that prevail(s) in renting
out an accommodation or a room on Airbnb in Lyon. The purpose of this work is to emphasize Lyon hosts
opportunism in the appropriation of rental income offered by Airbnb and to query the part played by Airbnb in the
appreciation of their accommodation.
This project aims to understand the development of a service such as Airbnb, a numeric platform whose
the development is contemporary with the widespread use of collaborative online services but very little politically
regulated, that offers new modes of interaction between people, in a town where the number of short-term rentals
have almost doubled in less than a year, from 8 106 accommodations in October, 2016 to 13 093 last September.
I seek to analyse the evolution of city-dwellers’ behaviours and attitudes towards property fuelled by Airbnb,
while 50% of the French population says they are ready to rent a room in their apartment for an additional income,
according to a study made by IPSOS. At last, I query the policy implemented by the Métropole de Lyon on
February 1rst in 2018 to frame the Airbnb phenomenon, in order to help it facing the transformations initiated by
this platform on real estate market.
The interviews already conducted with owners and concierge companies as well as the exploratory
exploitation of a database allow me to formulate the hypothesis according to which Lyon hosts register on Airbnb
by opportunism, but that the platform drags them and trains them to carry out entrepreneurial (Zalio, 2013; Tounès
et al., 2006) strategies (De Certeau, 1990). It requires being tested by additional interviews with Lyon Airbnb hosts
to qualify the reasons for their registration on Airbnb and the way they rent their accommodation, then to link up
the results obtained by quantitative processing and spatial analysis thanks to available databases.
Les plateformes communautaires de location de logements privés entre particuliers telles que Airbnb
proposent des locations à court terme souvent moins chères, plus grandes et mieux équipées que les chambres
d’hôtel, donc plus intéressantes pour les touristes, mais également plus rentables pour les hôtes qu’une location
permanente. Avec l’augmentation du nombre de meublés de tourisme dans les centres-villes, le phénomène Airbnb
participe à une raréfaction des appartements sur le marché locatif classique et, logiquement, à une augmentation
des loyers. Par conséquent, on peut affirmer que la plateforme refonde les relations socio-spatiales à la propriété
(Stabrowski, 2017) et change les pratiques et les représentations des hôtes.
La grande majorité des recherches sur le phénomène Airbnb ont jusqu’alors porté sur l’étude des villes
mondiales au travers d’approches quantitatives, quand peu d’études qualitatives ont été menées à l’échelle des
villes mondiales en formation à propos du (des) raison(s) qui mène(nt) les citadins à louer leur bien de manière
temporaire. L’étude proposée tente ainsi de combler cette lacune en discutant les logiques d’action, dans le sens
proposé par P. Bernoux (Amblard et al., 2005), qui président à la mise en location d’un logement ou d’une pièce
via Airbnb à Lyon. L’objectif de ce travail est de mettre en valeur l’opportunisme des hôtes lyonnais dans
l’appropriation de la rente locative proposée par Airbnb, et de questionner le rôle joué par Airbnb dans
l’appréciation de leur logement.
Ce projet vise à comprendre le développement d’un service tel que Airbnb, plateforme numérique dont le
développement est contemporain d’une utilisation généralisée de services en ligne à fonctionnement collaboratif
mais peu régulés politiquement, proposant de nouveaux modes d’interaction entre personnes, dans une ville où le
nombre de locations temporaires a pratiquement doublé en moins d’un an, passant de 8 106 logements en octobre
2016 à 13 093 en septembre dernier. Il cherche à analyser les changements entraînés par Airbnb sur les
comportements et les attitudes des urbains vis-à-vis de la propriété, alors que 50% de la population française se dit
prête à louer une chambre de son logement pour avoir un complément de revenu selon une étude de l’IPSOS.
Enfin, il questionne les moyens mis en place par la Métropole de Lyon dès le 1er février 2018 pour accompagner
le phénomène Airbnb, afin de l’aider face aux transformations engagées par cette plateforme sur le marché du
locatif.
Les entretiens déjà effectués auprès de propriétaires et d’entreprises de conciergerie ainsi que
l’exploitation exploratoire d’une base de données permettent de formuler l’hypothèse selon laquelle les hôtes
lyonnais s’inscrivent sur Airbnb par opportunisme, mais que la plateforme les entraîne à mener des stratégies (De
Certeau, 1990) proprement entrepreneuriales (Zalio, 2013 ; Tounès et al., 2006). Elle demande à être testée par
des entretiens complémentaires auprès des hôtes Airbnb lyonnais pour qualifier les raisons de leur inscription sur
Airbnb et la manière dont ils louent leur bien, puis d’articuler les résultats ainsi obtenus à un traitement quantitatif
et à de l’analyse spatiale à partir des bases de données disponibles.
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