Phlebotomus betisi a été décrit de Malaisie et fut classé après sa description dans le sous-genre Larroussius . C’était la seule espèce à posséder chez la femelle une armature pharyngienne composée de dents en forme de points et à avoir une spermathèque annelée dont la tête est portée par un cou. Les mâles se caractérisaient par un style porteur de cinq épines et par un paramère simple. L’étude de Phlébotomes originaires d’une grotte du Laos nous a permis de découvrir et de décrire deux espèces sympatriques proches de Ph. betisi Lewis & Wharton, 1963 et nouvelles pour la Science : Ph. breyi Vongphayloth & Depaquit n. sp., et Ph. sinxayarami Vongphayloth & Depaquit n. sp. Elles ont été caractérisées morphologiquement, morphométriquement, géomorphométriquement, moléculairement et protéomiquement (MALDI-TOF). Toutes ces approches convergent pour valider l’individualisation de chacune de ces espèces dont les caractères morphologiques différentiels reposent dans les deux sexes par l’observation de la suture interoculaire et par la longueur des deux derniers segments des palpes maxillaires. Chez les mâles, la longueur des filaments génitaux discrimine ces espèces. Les femelles sont distinguées par la longueur des conduits des spermathèques ainsi que par la forme étroite ou élargie du cou portant la tête de ces spermathèques. Enfin, la position particulière des épines sur le gonostyle couplée à une phylogénie moléculaire nous amène à extraire ces trois espèces du sous genre Larroussius Nitzulescu, 1931 pour les classer dans un nouveau sous-genre : Lewisius Depaquit & Vongphayloth n. subg.