Timber-framed construction in the Center-Loire Valley region at the end of the Middle Ages and the Renaissance (1250-1620): state of the art and perspectives
Résumé
Réhabilitée par les travaux de Bernard Toulier, l’architecture
en pan de bois de la région Centre-Val de
Loire a bénéficié depuis le début des années 2000 d’un
important regain d’intérêt, grâce au lancement de travaux
universitaires et au développement d’études archéologiques
du bâti accompagnant certains chantiers
de restauration. Ainsi existe-t-il désormais une documentation
relativement abondante, portant soit sur
des ensembles urbains (Orléans, Blois, Tours), soit sur
des édifices ciblés (Châteaudun, Bourges, etc.), données
auxquelles s’ajoutent de nombreuses datations par
dendrochronologie.
Dès lors, il apparaît opportun de proposer une nouvelle
synthèse régionale de l’ensemble de ces travaux
pour le Centre-Ouest de le France, où le pan de bois
est un mode de construction particulièrement prisé
dans l’architecture civile de la fin du Moyen Âge et
de la Renaissance, tant en milieu rural que dans les
villes. Loin d’être une architecture de second ordre,
l’habitat en pan de bois relève de la haute technicité,
ce dont témoignent la présence d’encorbellement, la
qualité des assemblages des armatures, la richesse parfois
des décors sculptés. Partant, des particularismes
locaux, conditionnés par des habitudes constructives
(usage de parois à l’aplomb, dispositif anti-déversement)
ou l’approvisionnement des matériaux (hourdis)
peuvent également être dégagés. Enfin, cette région,
grâce à sa diversité et à sa situation géographiques à
la jonction de différentes aires culturelles, présentent
des pans de bois dont les spécificités ne sont évidemment
pas perméables aux limites de la région et s’observent
naturellement dans les territoires voisins, parfois
sous influences communes: Anjou et Pays de la
Loire à l’ouest, Normandie et Ile-de-France au nord,
Bourgogne au sud-est.