Metal Production of the Late Bronze Age in Southern Central Europe
La production métallurgique au Bronze final dans le sud de l’Europe centrale
Résumé
The extent of metal production in the Late Bronze Age is very difficult to estimate. The copper mines in the Alps, espe-cially the well-studied Mitterberg area south of Salzburg, provide some clues however. There alone about 23,000 tons of copper were produced in the course of the Middle and Late Bronze Age. The material preserved in graves, settlements and hoards is only a tiny fraction in comparison. Obviously, most of the metal was recycled. The characteristics of Late Bronze Age hoards nevertheless allow conclusions to be drawn about the circulation of goods, regardless of the reasons for which they may have ultimately deposited in the ground. The Late Bronze Age sees above all a strong increase in scrap hoards. Most of the finds contain fragmented bronze objects as well as copper ingots. By weight, copper is the main component of the hoards. Therefore, the term “copper hoards” should be used. The composition of the finds and the fragmentation patterns of the objects suggest that they are collected metal. Trace element patterns indi-cate that the metal was exchanged over long distances and in large quantities. Fundamental changes occur in the Early Iron Age. Scrap hoards are replaced by depositions of serially cast axes, often with a very high tin or lead content. Copper ingots disappear completely from the hoards. Some of the metal was obviously still exchanged to Greeks, Etruscans and Phoenicians, while some was deposited for good. Most of the material, however, probably dissolved in the metal recycling of the Iron Age.
L'évaluation de la production métallique au Bronze final est très difficile à appréhender. L'exploitation des mines de cuivre des Alpes-notamment celles de la région du Mitterberg, au sud de Salzbourg, bien étudiées par les archéologues-constitue l'une des principales sources de connaissance et d'estimation des volumes de métal extraits. Dans cette région minière, 23 000 t de cuivre ont été extraites au cours du Bronze moyen et du Bronze final. Les vestiges archéologiques mis au jour dans les sépultures et les habitats, et ceux résultant de pratiques de dépôt ou d'immersion livrent une quantité de métal qui, par comparaison, est infinitésimale. La majeure partie de la production métallique fut vraisemblablement recyclée. Les caractéristiques et le recrutement du mobilier des dépôts métalliques du Bronze final donnent par ailleurs des informations instructives sur la circulation de la production métallique, sans répondre à la question des motivations de ces modes d'enfouissement. La forte augmentation des dépôts à fragmentation élevée est caractéristique de cette phase. La plupart de ces ensembles associent des objets métalliques fragmentés à des lingots. Du point de vue pondéral, le cuivre est le principal métal dans ces dépôts : il s'agit donc davantage de dépôts de cuivre. Les modes de regroupement et de fragmentation des objets signalent une volonté de concentration ou de thésaurisation de métal. Les compositions chimiques élémentaires identifiées suggèrent l'existence de réseaux d'échanges à longue distance générant un commerce florissant de grand volume. Cependant, des changements fondamentaux sont constatés au début de l'âge du Fer. En lieu et place des dépôts à fragmentation élevée apparaissent des dépôts composés exclusivement de séries de haches, avec, le plus souvent, une teneur très élevée en étain ou en plomb. Les lingots de cuivre disparaissent totalement de ces nouvelles pratiques. Une part de cette production métallique a vraisemblablement profité au commerce avec les Grecs, les Étrusques ou encore les Phéniciens. Une partie est, certes, restée définitivement enfouie dans les dépôts ou dans des sépultures plus ou moins ostentatoires, mais cette production métallique de l'âge du Fer fut, pour l'essentiel, recyclée.
| Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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