Le site subaquatique de Mermian (Agde, Hérault) : enrochement et amas de céramiques dans le fleuve Hérault à la fin de l'âge du Fer
Résumé
A dive carried out in 2004, as part of an archaeological prospecting program of the Hérault river, led to the discovery in a locality known as Mermian of a scattering of Italic amphorae fragments at a depth of between 6 and 8 meters. This singular discovery, added to several testimonies of an old shipwreck looting in the surrounding area subsequently motivated the realization of prospecting campaigns between 2008 and 2009, followed in 2015 and 2016 by two successive campaigns of archaeological surveys. At the end of the latter, it appeared that despite the presence of actual traces of looting on the site, the initial hypothesis of the presence of an ancient shipwreck should be discarded for the moment. The soundings carried out indicate the existence of a large dumping ground for Italic or Greco-Italic amphorae fragments (18 m2 / 30-40 cm thick) which could thus be the cause of confusion in the interpretation of the site. Despite this observation, the reasons for such an accumulation of artefacts in this part of the river remain very uncertain, especially since the paleoenvironment of the site raises many questions.
Une plongée réalisée en 2004, dans le cadre d’un programme de prospection archéologique du fleuve Hérault, a permis la découverte au lieu-dit Mermian d’un épandage de fragments d’amphores italiques à une profondeur comprise entre 6 et 8 mètres. Cette découverte singulière, ajoutée à plusieurs témoignages d’un ancien pillage d’épave dans ses environs, ont par la suite motivé la réalisation de campagnes de prospection entre 2008 et 2009, suivies en 2015 et 2016 de deux campagnes successives de sondages archéologiques. Au terme de ces dernières, il est apparu qu’en dépit de la présence de traces effectives d’un ancien pillage sur le site, l’hypothèse initiale de la présence d’une épave antique devait être pour l’instant écartée. Les sondages réalisés indiquent en effet l’existence d’un important dépotoir de fragments d’amphores italiques ou gréco-italiques (18 m2 / 30 - 40 cm d’épaisseur) qui pourrait être ainsi à l’origine d’une confusion dans l’interprétation du site. Malgré ce constat, les raisons d’une telle accumulation de mobilier en cet endroit du fleuve demeurent encore très incertaines, et ce d’autant que le paléoenvironnement du site soulève bien des interrogations.
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