Mary, Virgin and Muse in the work of Jean Auvray (1580?-1624)
Marie, Vierge et Muse dans l’œuvre de Jean Auvray (1580?-1624)
Résumé
The poet Jean Auvray (1580? - 1624) composed in his time lots of pieces in honor of the Immaculate Conception. And this is easily understood as we know that the poet began his career at the Puy of Rouen. Obviously, by composing for the Palinod the poet Jean Auvray was allowed to take part of a local tradition, and thus to achieve a form of notability. But his exile in Holland, at that time a Protestant land, changed the scope of his praises to Mary. From then on, Marian inspiration became for him a form of “commitment” and the figure of Mary, the emblem of a struggle of the nascent devout party against that of “Heresy”. However, neither the traditional character of palinodic writing, nor its confessional and thereby ideological character can explain the fact that the figure of Mary is omnipresent in his works and, above all, in his most "personal" poems. Also the posthumous fragment of "the Virgin at the foot of the Cross" can be read as the transcription in verse of a true spiritual and poetic quest.
Le poète Jean Auvray (1580 ? – 1624) composa en son temps nombre de pièces en l’honneur de l’Immaculée Conception. Et cela se comprend sans peine lorsque l’on sait que le poète débuta sa carrière au Puy de Rouen. A l’évidence, composer pour le Palinod permit d’abord au poète Jean Auvray de s’inscrire dans une tradition locale, et d’accéder ainsi à une forme de notabilité au sein de la communauté rouennaise. Mais, son exil en Hollande, terre alors protestante, vint bouleverser sa vie et changer la portée de ses louanges à Marie. Dès lors, l’inspiration mariale devint pour lui une forme d’ « engagement » et la figure de Marie, l’emblème d’une lutte du parti dévot naissant contre celui de l’ « Hérésie ». Toutefois, ni le caractère traditionnel de l’écriture palinodique, ni son caractère confessionnel et par là idéologique, ne suffisent à expliquer l’omniprésence de la figure de Marie dans ses œuvres et, surtout, dans ses poèmes les plus « personnels ». Aussi le fragment posthume de "la Vierge au pied de la Croix" peut-il se lire la transcription en vers d’une véritable quête spirituelle et poétique.