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Communication Dans Un Congrès Année : 2021

A field philosophy in front of overwork in a migratory context

Une philosophie de terrain face aux formes de surtravail en contexte migratoire

Résumé

My research in field philosophy focuses on the effects of globalization processes and the movements that confront them. The philosophy of the field, as I practice it, has the ambition to approach them through the prism of political philosophy, insofar as this one, in a critical perspective, creates bridges, collaborations and interactions with the social sciences, as much as with history and the aesthetic question. If the question of work is not initially at the heart of my research, it is more and more present, by the very nature of my fieldwork and reflection. The question of migrations is in any case central, and appears to me more and more as a prism from which to think the philosophical field, in its social and political stakes. And I approach it in particular through the interview, requiring what I call a "politics of the interview": the awareness of the researcher's position in relation to those he/she is interviewing, and who are in my eyes neither the objects of a scientific investigation, nor the targets of an administrative inquisition, but the subjects of a political history of which they claim to be actors. To be an actor in a history is to assume, in one way or another, a form of work. What does this work represent for those who, as migrants, do not have the right to work, or for those who, as volunteers, are not paid for it?
La recherche que je mène en philosophie de terrain porte sur les effets des processus de globalisation et les mouvements qui s'y affrontent. La philosophie de terrain, telle que je la pratique, a pour ambition de les aborder à travers le prisme de la philosophie politique, dans la mesure où celle-ci, dans une perspective critique, crée des passerelles, des collaborations et des interactions avec les sciences sociales, autant qu'avec l'histoire et la question esthétique. Si la question du travail n'est pas initialement au coeur de ma recherche, elle y est de plus en plus présente, par la nature même de mes objets de terrain et de réflexion. La question des migrations y est en tout cas centrale, et m'apparaît de plus en plus comme un prisme à partir duquel penser le terrain philosophique, dans ses enjeux sociaux et politiques. Et je l'aborde en particulier par le biais de l'entretien, nécessitant ce que j'appelle une « politique de l'entretien » : la conscience de la position du chercheur par rapport à ceux qu'il interroge, et qui ne sont à mes yeux ni les objets d'une enquête scientifiques, ni les cibles d'une inquisition administrative, mais les sujets d'une histoire politique dont ils se revendiquent acteurs. Or être acteur d'une histoire, c'est y assumer, d'une manière ou d'une autre, une forme de travail. Que représente cette part de travail, pour ceux qui, comme migrants, n'ont pas droit au travail, ou pour ceux qui, comme bénévoles, n'en sont pas rémunérés ?
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Citer

Christiane Vollaire. Une philosophie de terrain face aux formes de surtravail en contexte migratoire. Les chercheurs et le terrain, Centre d'Études de l'Emploi et du Travail, Nov 2021, Paris, France. ⟨hal-04054652⟩
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