Documenting working-class neighborhoods?
Documenter les quartiers populaires ?
Résumé
What bias should be taken to document? How to put into the image what does not seem to have, externally, any specific consistency? How to give a voice to those who were not consulted? And why ? Who speaks in the words of those we interview? To whom is it addressed? To whom will the images go? Who will come to look at them? What sense is there in giving the infra-ordinary a literary or aesthetic status? Georges Perec, in his posthumous book L'Infra-ordinaire, asks the question: What really happens, what we live, the rest, everything else, where is it? What happens every day and what comes back every day, the banal, the everyday, the obvious, the common, the ordinary, the infra-ordinary, the background noise, the habitual, how can we account for it, how can we question it, how can we describe it? Fifteen years earlier, in Espèces d'espaces, he directed the focus differently, under the title of his chapter "L'Inhabitable": The hostile, the gray, the anonymous, the ugly, the corridors of the subway, the shower baths, the hangars, the parking lots, the sorting centers, the counters, the hotel rooms 2 .
Quel parti prendre pour documenter ? Comment mettre à l'image ce qui ne semble pas avoir, extérieurement, de consistance spécifique ? Comment donner la parole à ceux qui n'ont pas été consultés ? Et pourquoi ? Qui parle dans la parole de ceux qu'on interroge ? À qui s'adresse-t-elle ? À qui iront les images ? Qui viendra les regarder ? Quel sens y at -il à donner ainsi à l'infra-ordinaire un statut littéraire ou esthétique ? Georges Perec, dans son livre posthume L'Infra-ordinaire, pose la question : Ce qui se passe vraiment, ce que nous vivons, le reste, tout le reste, où est il ? Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l'évident, le commun, l'ordinaire, l'infra-ordinaire, le bruit de fond, l'habituel, comment en rendre compte, comment l'interroger, comment le décrire 1 ? Quinze ans plus tôt, dans Espèces d'espaces, il orientait autrement la focale, sous le titre de son chapitre « L'Inhabitable » : L'hostile, le gris, l'anonyme, le laid, les couloirs du métro, les bains douches, les hangars, les parkings, les centres de tri, les guichets, les chambres d'hôtel 2 .
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