Traces. Langue. Écriture
Résumé
Il s’agit aussi de revenir au mot « écriture ». Evité par Derrida qui subsume le terme écriture sous les notions de trace, archi-trace, grammatologie ou différance, selon ce qu’il veut en faire apparaître, abandonné par Goody qui ne veut s’intéresser qu’au produit de l’écriture, à la « culture écrite » qu’est la « littératie », le terme « écriture » est pris tel quel par Benveniste qui veut en comprendre le fonctionnement par rapport à la langue. Nous avons choisi, à la lumière des pages que Benveniste lui consacre, de garder ce terme et d’en faire apparaître, selon différents points de vue d’aujourd’hui : linguistique, sémiologique, psychanalytique, littéraire, anthropologique exprimés ici, les défis que le phénomène de l’écriture − dans son apparition et dans son développement − lancent à l’existence humaine, à la propre compréhension, par l’humain de ce qui, en tant qu’aboutissement heuristique du langage, le rend spécifiquement humain.