En œnologie, on assiste à l’apparition de matériaux métalliques, utilisés comme support de cristallisation ou média filtrant, qui ont permis la mise en œuvre de méthodes électrochimiques. Des dispositifs expérimentaux ont permis à la fois de moduler le potentiel électrique relatif métal-solution et d’atteindre diverses grandeurs étroitement liées à la physico-chimie de l’interface. Le premier montage permet la mesure de l’angle de contact entre une goutte de solution électrolytique et une plaque métallique polie ou rugueuse. Le deuxième dispositif permet de déduire l’ascension capillaire de la mesure de la masse de solution incorporée dans un matériau métallique poreux. Le dernier est une cellule, où le média filtrant est enchâssé entre deux électrodes métalliques, dans laquelle le débit de filtration peut être aisément mesuré. Les résultats concernent la variation de l’énergie interfaciale avec le potentiel électrique appliqué d’où l’on déduit le point de charge nulle et la capacité différentielle de la double couche électochimique. Pour la cristallisation, on a constaté une dépendance entre la masse de cristaux de bitartrate de potassium déposée sur le support métallique et le potentiel électrique. Pour la filtration, le champ électrique a fait apparaître simultanément une série de phénomènes qui augmente le flux de filtration des vins.