L'objectif de cette étude de cas est double. Il s'agit d'une part de montrer l’intérêt de la tomodensitométrie pour l’étude de mobilier métallique commun, issu d’une opération d’archéologie préventive, et d'autre part de présenter les apports de la confrontation numérique d'une lame aux traces osseuses de fracture dans une démarche paléotraumatique.  Un diagnostic d’archéologie préventive a mis au jour une inhumation à Buzançais (Indre, France). Elle est attribuée au Xe s. et appartient aux premières occupations médiévales du site, localisées à proximité de la motte castrale. La sépulture se situe à proximité directe de l’église médiévale, attestée au XIIe s., sans que l’on sache s’il s’agit d’un élément isolé ou si elle témoigne d’un cimetière.  Il s’agit de la tombe d’un sujet adulte déposé avec un couteau contenu dans un étui en matériaux périssables armé d’un protège-lame en alliage cuivreux. Le squelette se caractérise par la présence d'un traumatisme traversant affectant le crâne qui a conduit à la réalisation d'images tomodensitométriques (CT Scan, plate-forme CIRE, Inrae Val de Loire) pour son étude.  La mobilisation du scanner a été l'occasion d'imager le couteau en complément des ossements, selon des questionnements techniques, scientifiques et patrimoniaux propres à cet objet. Au-delà des images obtenues, cette communication est l’occasion de présenter les problématiques propres aux différents acteurs (archéologues, anthropologues, conservatrice-restauratrice, spécialiste du mobilier), des choix de nettoyage pour étude à la valorisation culturelle des images, en passant par l’étude scientifique de l’objet. Nous insisterons en particulier sur l’interrogation collective des données numériques et leur manipulation, ainsi que sur les choix méthodologiques tant pour l'acquisition que pour le traitement des données tomodensitométriques.