Trajectoires des intermittents du spectacle indemnisés
Résumé
Professional pathways of French entertainment
salaried workers
Workers holding a recurring status in the field of live performance and audiovisual
sectors can benefit from a specific social protection scheme which allows them to
receive unemployment benefits (technicians are covered through the so-called annex
8 and artists through annex 10). Those workers can sign an unlimited number of
contracts with a pre-determined duration with several employers. Following a reform
of the unemployment benefits scheme in 2003 and up until 2016, they had to declare
at least 507 hours of paid activities for a specific period, being 10 months and a half for
technicians and ten months for artists.
The 2003 reform led to a situation with fewer workers with recurring statuses who did
perceive unemployment benefits, yet they became more and more numerous as from
2006 and this increase became even more acute when the existing system to enroll for
those benefits was changed in 2016. In the year 2018, 127 000 intermittent salaried
workers in the performing arts and audiovisual sector have received unemployment
benefits for at least a day.
A longitudinal study based on monthly register data (compiling 132 months between
2005 and 2015) from the French entity responsible for unemployment issues in France
(Pôle emploi) enables to observe the professional pathways for those workers and
to know more about the characteristics of their professional lives in terms of social
protection. It clearly identified six groups: on the one hand those who can be called
the ‘well-established workers’ gathering a third of all technicians and artists for whom
there is a form of steadiness regarding the volume of their activities with a high number
of worked hours, and on the other end of the scale the ‘temporary workers’ (17% of
technicians and 8% of the artists)
Les salariés intermittents des secteurs du spectacle et de l’audiovisuel bénéficient d’un régime de protection sociale qui ouvre droit à une indemnisation du chômage spécifique, inscrite dans les annexes 8 pour les techniciens, et 10 pour les artistes, du régime d’assurance chômage.
Ces salariés du spectacle peuvent travailler pour de multiples employeurs et enchaîner un nombre non limité de contrats à durée déterminée dits d’usage. Entre 2004 et 2016, pour être indemnisés au titre des annexes 8 et 10 de l’assurance chômage, ils devaient déclarer au moins 507 heures d’activité sur un période de dix mois et demi pour les techniciens, et de dix mois pour les artistes.
Si les effectifs d’intermittents du spectacle indemnisés ont reculé suite à la réforme de la convention d’assurance chômage en 2003, ils progressent continûment depuis 2006 et plus particulièrement depuis l’adoption, en 2016, de nouvelles conditions d’affiliation. En 2018, 127 000 salariés artistes et techniciens du spectacle ont été indemnisés au moins une journée par l’assurance chômage. L’exploitation longitudinale des bases de Pôle Emploi sur une période de onze années (2005-2015) permet d’observer les trajectoires des intermittents indemnisés et les caractéristiques d’activité de cette population dont le régime de protection sociale fait régulièrement débat. La mesure des volumes mensuels d’activités déclarées au cours de ces onze années (132 mois) permet d’identifier six groupes, des confirmés qui se maintiennent durablement dans le secteur à un volume horaire de travail mensuel élevé (près d’un tiers des techniciens et des artistes), aux éphémères qui ne font qu’un passage bref dans ce régime (17 % des techniciens et 8% des artistes).
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