Transfert d'entreprise - Liquidation judiciaire, licenciement d'un salarié protégé et transfert d'entreprise : quelques précisions sur le respect de l'article L. 1224-1
Résumé
Solution. – En l’absence de toute cession d’éléments
d’actifs de la société en liquidation judiciaire à la date à
laquelle l’inspecteur du travail a autorisé le licenciement
d’un salarié protégé, le juge prud’homal demeure compétent pour statuer sur le transfert du contrat de travail,
conformément à l’article L. 1224-1 du Code du travail.
L’action fondée sur ce dernier texte est soumise à la
prescription biennale prévue par l’article L. 1471-1 applicable au contentieux de l’exécution du contrat.
Impact. – Lorsque la liquidation judiciaire n’est pas assortie d’un plan de cession, la cessation de l’activité est prononcée et le licenciement pour motif économique notifié à chaque salarié. S’il venait à l’esprit d’un repreneur de poursuivre l’activité, en acquérant ultérieurement les actifs corporels et incorporels de l’entreprise, il devra respecter le principe d’ordre public posé par l’article L. 1224-1 du Code du travail. Le juge prud’homal, dont l’arrêt réaffirme la compétence, y veillera.
Cass. soc., 21 avr. 2022, n° 20-17.496, FS-B : JurisData n° 2022-006113
Impact. – Lorsque la liquidation judiciaire n’est pas assortie d’un plan de cession, la cessation de l’activité est prononcée et le licenciement pour motif économique notifié à chaque salarié. S’il venait à l’esprit d’un repreneur de poursuivre l’activité, en acquérant ultérieurement les actifs corporels et incorporels de l’entreprise, il devra respecter le principe d’ordre public posé par l’article L. 1224-1 du Code du travail. Le juge prud’homal, dont l’arrêt réaffirme la compétence, y veillera.
Cass. soc., 21 avr. 2022, n° 20-17.496, FS-B : JurisData n° 2022-006113