Les revendications politiques habituelles mettent en avant la sélection des entreprises, la réallocation des ressources ainsi que les parts de marché des entreprises les moins efficaces vers les plus productives comme principales sources de croissance de la productivité. La littérature empirique initiée par la « nouvelle » théorie du commerce, a identifié l’exposition et l’accès aux marchés étrangers comme des moteurs importants de ces deux sources de dynamique industrielle. C’est pourquoi, nous nous intéressons aux liens entre la dynamique industrielle et l’internationalisation des entreprises en mettant l’accent sur le rôle de l’innovation. L’objectif de cette étude est de mesurer la croissance de la productivité agrégée à travers différentes catégories d’entreprises dans notre échantillon et de mettre en avant la contribution des survivantes à travers le rôle de l’innovation. Pour ce faire, nous employons différentes méthodologies de décomposition de la productivité agrégée telles que proposent Baily, Hulten et Campbell (1995), ou encore une décomposition dynamique proposée par Melitz et Polanec (2015). Ces méthodologies sont nécessaires pour étudier l’impact des différents groupes d’entreprises via la productivité et les parts de marché. Il s’agira dans un premier temps, de prendre en considération la croissance de la productivité agrégée à travers la contribution de groupes d’entreprises (entry, incumbents and exiters) avec différents découpages (sectoriel, régional et/ou départemental) ; Et dans un second temps, d’examiner les incitations des entreprises à innover et comment elles sont façonnées par leur niveau d’internationalisation.